Depuis la crise du coronavirus, beaucoup s’interrogent sur l’avenir des bureaux. En effet, le télétravail semble avoir été adopté avec succès par la plupart des salariés depuis le début du confinement, et la peur de la contamination est incompatible avec le retour de l’open space, qui était encore un but à atteindre il y a quelques mois. Alors, l’ère du bureau physique est-elle bel et bien révolue ? L’entreprise finira-t-elle par ne devenir que virtuelle ?
Le rôle social de l’entreprise
Impossible de nier les avantages du télétravail : moins de temps perdu dans les transports, une concentration accrue, une diminution des coûts fixes de l’entreprise voire même un gain de productivité selon une étude de Nicholas Bloom. Pourtant, l’âme de l’entreprise se trouverait anémiée sans bureaux, le télétravail étant impropre aux tâches collectives, aux évolutions hiérarchiques, aux nouvelles activités… Il ne faut également pas oublier que l’entreprise possède un rôle social, participant au développement de l’identité des salariés, comme l’expliquait déjà Renaud Sainsaulieu en 1977.
L’isolement chez soi, même entouré de sa famille, ne permet pas d’entretenir des rapports humains, pourtant primordiaux à l’épanouissement personnel. Car si des liens sociaux existants peuvent être maintenus par des contacts réguliers en vidéo, les rencontres ne peuvent avoir lieu en télétravail, et le capital social n’est pas renouvelé. Cette vision de l’entreprise comme une somme d’individualités travaillant chacun dans son coin est obsolète : désormais l’entreprise est vue comme une intelligence collective, d’où l’importance de conserver le travail en équipe.
Un bureau plus flexible, comme à la maison
L’open-space, dans lequel les salariés se retrouvent proches les uns des autres, sera vraisemblablement remis en question par cette crise sanitaire. Pour autant, il faut garder en tête qu’une entreprise sans bureaux perdra en intelligence collective, en brainstorming, en spontanéité, en innovation et donc en productivité. Les entreprises devront donc optimiser l’aménagement de leurs bureaux pour plus de mètres carrés par salarié. En somme, pour bien appréhender cette mutation accélérée par la crise sanitaire, il faudrait non pas supprimer les bureaux mais s’inspirer du travail à la maison dans une forme de dynamic office, abandonner l’idée de bureaux froids et austères, et les remplacer par des bureaux conviviaux et propices à la création.
Pour cela, il s’agirait d’allier flex-desk (ou sans bureau fixe), séparation des espaces de travail silencieux des espaces plus bruyants, bureaux individuels et espaces créatifs et de détente, afin de retrouver le confort du chez soi. Des terrasses pourraient être aménagées pour apporter un peu de verdure dans les espaces de travail, des services pour alléger le quotidien des salariés (conciergerie, coiffeur, ostéopathe), ainsi qu’une cuisine pour préparer des petits plats comme à la maison. Apporter un peu de culture au bureau pourrait également être un moyen de personnifier cet espace.
Une nouvelle ère pour l’immobilier d’entreprise
Finalement, le télétravail serait réservé uniquement pour les tâches habituelles et réalisées individuellement, et le retour au bureau, un « besoin » selon Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, permettrait de faire évoluer l’entreprise vers plus d’innovation et de « recréer de la richesse tous ensemble » selon ses mots. Nous entrerons ainsi dans une nouvelle ère pour l’immobilier d’entreprise : plus d’espace, mais aussi plus d’interactions. JLL parlaient même de « hubs & clubs » : c’est-à-dire des nouveaux espaces collaboratifs, permettant les rencontres (« hubs ») et donc la socialisation et le partage (« clubs »). Une ère dans laquelle le digital aura toute sa place, afin d’éviter les contacts et de respecter la santé des travailleurs.
Si vous réfléchissez à une nouvelle vision du bureau plus souple, flexible et convivial, n’hésitez pas à découvrir nos espaces de bureaux .